mardi 1 mai 2012

Les Antilles, c'est pas trop tôt!

Bonjour tout le monde J

Avouez, vous ne l’attendiez plus, cette mise à jour!! Bon j’avoue depuis qu’on est arrivé, je passe plus de temps dans l’eau que sur le web… il faut dire que l’eau à 25/28° ça aide ! Allez, allez, faites pas la tête, je m’en vais vous conter les dernières péripéties des Loustics en mer ! Ouvrez bien vous esgourdes ,à défaut des mirettes car la connexion est tellement lente que je renonce pour l’instant à mettre des photos en ligne!

Nous avons appareillé mercredi 28 mars dernier, après avoir fait nos dernières petites emplettes. Nous sommes un peu déçu de n’avoir vu que Mindelo du Cap Vert, mais il est tard dans la saison, et comme la fenêtre météo est bonne, il faut y aller!

Comme à chaque fois, la reprise de la mer se fait avec le retour du mal de mer pour les enfants surtout, mais aussi pour nous, la fatigue des quarts de nuit aidant… c’est une affaire de 3 ou 4 jours mais il faut les passer… bon, nous prenons notre mal en patience, et au bout de quelques jours le rythme est pris : nous nous partageons la nuit avec Jérôme : je fais de 21h à minuit et de 3h à 6h, Jérôme fait de minuit à 3h et de 6h à 9h. Les enfants sont cools et me laissent dormir le matin. Dans la journée, entre deux tangonnage, détangonnage, retangonnage ( qui a dit que la traversée de l’atlantique se faisait sur un seul bord qui durait 3 semaines?) on essaie de se reposer dès que Jérémy dort et l’après midi, on se fait des séances cinoch -gâteau mémorables. A l’affiche : « La Grande Vadrouille », « Les Visiteurs », « Les bronzés » ou encore toute la série des Indianna Jones!! Nico est aux anges, et passe ses journées à l‘intérieur avachi sur les coussins du carré. Marine, elle, lit énormément et reste dehors du matin 7h au soir 20h… elle ne rentre que pour faire le gâteau et regarder le film! Et Jjérémy, dans tout ça? Jérémy est toujours aussi cool , il dort un peu le matin et l’après midi mais trouve quand même le temps un peu long l’après midi sans promenade. On le sort un peu sur le pont, harnaché de son casque et de son harnais, longé sur les lignes de vie mais quand même… le parc laisse un peu à désirer et il nous fait une ou deux belles crises, juste pour se défouler…

Côté météo, nous sommes plutôt bien lotis : première moitié15/20 nds + ou - 5nds d’est nord/est, avec la houle ¾ arrière et un temps ensoleillé. Nous naviguons sous génois seul tangonné (parfois les deux génois en ciseaux) et marchons à 4/5 nds avec quelques beaux surfs à 7/8nds… sympa! La deuxième partie a été plutôt plus longue avec 4 ou 5 jours de pétole, pendant lesquels on a mis le moteur, histoire de faire quand même nos 110MN quotidiens.

Côté matériel, rien à signaler ! Nous nous félicitons du choix de notre pilote auto qui ne nous a jamais fait défaut, sauf une fois… où Jérémy avait coupé les batteries en escaladant les coussins du carré… il s’était tout simplement éteint! Ah si, j’oubliais, notre GV. Vous savez, celle qui s’est décousue en partant des Canaries et pour laquelle nous nous sommes arrêtés au Cap Vert… Nous l’avons hissée car on avait le vent au travers, et au bout de 3h, Nicolas nous a fait fort justement remarqué qu’elle était décousue, encore! Qu’à cela ne tienne, j’ai pris mon fil et mon aiguille, mis ma pommelle et recousu pour la nième fois cette sacré GV!

Pour ce qui est de la pêche, on n’a pas fait des miracles : trois coryphènes, dont une qui est repartie à la mer car klaffie de filaments de méduses… et des algues, beaucoup d’algues… tellement qu’à la fin nous

avons renoncé à trainer!

Allez, pour vous dire franchement, on doit pas avoir des âmes de navigateurs hauturiers et au bout de 9 jours, alors qu’on était au beau milieu de l’océan, on a commencé à franchement trouver le temps long et à se dire que le côtier chez nous c’était quand même pas si mal! Surtout quand Jérémy m’a fait une poussée de fièvre à 39,5° sans raison apparente! Après une nuit de stress, il m’a sorti deux molaires! Ouf!

Alors, oui, c’est vrai, après 20 jours de mer, on était vraiment content d’arriver sur Grenade, que l’on a découverte au petit matin. Il nous a fallu ralentir pour arriver en même temps que le soleil dans la baie de Prickly Bay, au sud d’île. Et quelle arrivée… l’eau calme, pas un bruit , des cocotiers, des fleurs parfumées, des arbres, une petite plage de sable fin au fond… même Jérémy, quand on l’a levé , est resté interloqué un moment : il a vraiment compris qu’on était arrivé et s’est mis à gambadé partout! C’était trop marrant!

Et depuis, on PROFITE !! Plage, visite, baignade… c’est le bonheur. Nous avons passé une semaine à Prickly bay, et depuis 5 jours, nous sommes au mouillage devant Saint George, la capitale. Grenade est vraiment magnifique, très verte, les gens sont très sympas, ambiance rasta… Seul hic : le coût de la vie qui n’est pas donné… mais c’est pas grave, on adore! Tellement qu’on a du mal à appareiller pour Carriacou! Demain, normalement; après une dernière baignade sur la plage de Grande Anse cet après midi.

Et je vous ai gardé le meilleur pour la fin : depuis 4 jours, JEREMY MARCHE !!

Allez, des bises à tous et @ très vite J

mercredi 28 mars 2012

Faux départ... enfin presque !

Une petite maj de dernière minute avant d’appareiller en début d’après midi pour (enfin dirons certains…) la fameuse transat!

Nous sommes partis il ya quinze jours des Canaries, mais la première nuit a été durdur pour notre Grand voile (la nouvelle) qui s’est décousue à 3h du matin au dessus du troisième ris, après que nous ayons pris celui ci à minuit. Les gribbs annonçaient 15 - 20 nœuds de nord est, en fait on a pris bien 30-35 nœuds dans la nuit! Après deux jours de bon vent, trois jours de pétole ont entamé nos réserves de gazoil . Nous avons donc décidé de descendre jusqu’au Cap Vert pour recoudre nos voiles et refaire le plein de carburant.

Nous sommes arrivés à Mindelo, sur l’ïle de Sao Vincente au Cap Vert mercredi dernier, vers les 14h30, après 8 jours de nav. Et finalement, cette escale était la bienvenue pour tout le monde : Jérémy a pu se dégourdir les jambes, nous avons réparés les voiles et touché du bout des doigts la vie de ce petit pays… et les enfants ont pu se baigner un peu! Nous avons également expérimenté une traversée un peu plus longue et vu qu’au bout de quelque jours, le rythme trouvé, tout se passe bien… c’est très rassurant pour la suite du programme!

Que vous dire de ce rythme ? Comme à chaque départ, toute la petite famille s’est retrouvée bien vaseuse au bout de quelques heures… heureusement pour Jérôme et moi nous avons trouvé en Espagne un truc anti mal de mer : des gouttes sans effets secondaires. Tu prends ça matin midi et soir et ca te passe le mal de mer le temps de t’amariner, royal! Malheureusement, ce n’est pas adapté aux enfants et nos loulous ont été condamné à vomir pendant 3 jours ! Allez, allez, je vois d’ici les mamies et les grands mamies faire des bonds et crier aux enfants malheureux … rassurez vous, ce n’était pas en continu et au bout de 3 jours, plus rien.

Chacun avait trouver son mode de fonctionnement : Marine dehors de 8h du matin à 7 h du soir, et Nico en bas, en pyjama (!!) , toute la journée…. Quand à Jérôme et moi, nous nous partageons la veille la nuit, toutes les trois heures et la journée, dès que Jeremy dort, on en profite pour se reposer.

Et Jérémy dans tout ça? Pour lui, ce n’est pas évident, il faut bien le reconnaître : ça bouge dans tous les sens, il n’a pas le droit de toucher à toutes ces choses passionnantes que sont, encore et toujours, les vannes et la cuvette des toilettes, les couteaux des batteries et les bricolages de son frère… ajoutez à ça qu’on ne le laisse sortir que lorsque ça ne bouge pas trop ( 3 jours sur 8 jours de traversée ), et attaché serré serré… c’est très frustrant tout ça et il nous fait des petites crises de nerfs auxquelles il ne nous a pas habitués! Mais il faut bien que son trop plein d’énergie sorte d’une manière ou d’une autre…

Pour ce qui est du Cap Vert, nous regrettons fort de n’y passer que si peu de temps, cette escale est vraiment dépaysante et magnifique! Les gens sont très gentils et le rythme tranquille tranquille nous change de l’agitation de Las Palmas ! Ajoutez à cela une lumière très vive, orangée, et une eau très bleue… le marché dans la rue : fruits, légumes, poissons…une population jeune de toute beauté… nous avons adoré. Seul hic : ici on parle portugais ou creole… dur de se faire comprendre dans ces conditions mais bon, à force de gestes, en mélangeant le français et l’espagnol, on s’en sort quand même!

Nous avons rencontré à l’alliance française Phil, qui tient un resto ici depuis 15 ans. Il a eu la gentillesse de nous emmener faire le ravito en frais avec lui… du coup, les prix n’étaient plus les mêmes et nos cales regorgent de fruits, pommes de terre, tomates, oignons…., en plus des conserves faites et achetées à Gran Canaria.

Nous voilà donc prêts pour la fameuse!! 2100 mille devant l’étrave! Celle-ci s’annonce assez longue car il est tard dans la saison et les alizées sont faiblissants. Ce n’est pas grave on va y aller tranquille, et j‘aime autant ! On table sur 20/25 jours… direction Grenade.

Rendez vous là bas pour la suite de notre périple!

jeudi 8 mars 2012

Une transat comme cadeau d'anniversaire!!

Et oui vous avez bien lu : aujourd'hui 8 mars 2012, mon fils a un an, et il est sur le point d'appareiller pour une transatlantique!

Nous sommes à Las Palmas depuis le 13 février. Traversée tranquille quoique houleuse en deuxième partie de nuit... Nous sommes arrivés en milieu de matinée au mouillage de Las Palmas, fatigués mais contents d'avoir repris la mer. Ici, rien à voir avec Graciosa... c'est un peu comme si on mouillait entre le port autonome et le vieux port à Marseille : des tankers, des voitures, des immeubles, du bruit, de la pollution... hum charmant me direz vous ( et vous n'auriez pas tord!) Mais Las Palmas offre un mouillage sûr, un port peu cher, des possibilités de ravitaillement, de location de voitures, d'animations poour toute la famille et ... le carnaval dont les enfants rêvent depuis le départ de Graciosa!

Nous avons commencé par une bonne semaine de muoillage, moins onéreux que le port ( mais payant tout de même !) puis les va-et-vient en annexe ont eu raison de notre motivation à faire des économies et pour 3 € de plus par jour, nous nous sommes mis à quai... bien pratique quand même.

Le fameux carnaval nous a un peu déçu mais il faut dire qu'avec Jérémy, nous rentrions à l'heure où la ville commençait à s'animer! Le dimanche, nous avons quand même profité de la journée des enfants pour déguiser tout notre petit équipage avec les moyens du bort : Marine en cyber-chat, Nico en clown et Jérémy en petit tigre... le plus amusant a été, comme souvent, de préparer les costumes!

Nous avons également emmené les petits au musée des sciences, où ils se sont régalés, notament avec un avion de chasse et  un cockpit d'avion de ligne grandeur nature dans lesquel ils ont pu monter! Ils ont aussi vu le Musée de Christophe Colomb et celui d'archéologie, avec tout un stock de momies et de crânes qui les ont mis en joie... et dire qu'on avait peur que nos petits chéris fassent des cauchemars devant tous ces squelettes... Que nenni! c'est ce qu'ils ont préféré!

La visite de l'île en voiture a été vraiment sidérante... la côte Est est très urbanisée et pas très jolie mais au plus on monte, au plus le paysage est spectaculaire et sauvage. Les barrancos abruptes abritent de véritables oasis et aux sommets les pins se mélangent aux cactus, aux cocotiers et aux orangers... MAGIQUE! c'était le terme employé par mon amie Paula pour décrire son île... et vraiment, elle l'est! ( jugez par vous même en regardant les photos!)

Nous avons aussi eu la surprise de rencontrer des amis d'amis, notamment Laurent, un gars qui voyage depuis 10 ans et qui est un très bon copains de nos amis Laurent et Sandra, mais aussi Dominique et Marie Christine, d'Aubagne, qui connaissent bien mon frère, à qui ils ont vendu leur voiture! C'est d'ailleurs Dominique qui va nous suivre pendant la transat et nous faire via mail un point météo régulier!

Que vous dire de plus ... la décision de partir directement aux Antilles a été longue à prendre (quasiment trois semaines....) mais nos finances ne nous permettront pas de visiter correctement les 4 dernières îles : les ports sont chers et il n'y a pas ou peu d'abris sûrs pour laisser le bateau et partir en voiture visiter... et puis l'envie nous titille d'aller voir plus à l'ouest, sur les traces d'un certains Colomb, si la mer est vraiment plus bleue et le soleil vraiment plus chaud! Après moultes retournage de cerveau, nous avons décidé de partir à deux... si vraiment les quarts sont trop fatiguants, ou si le mal de mer persiste, nous ferons peut être une escale au Cap Vert pour souffler et embarquer eventuellement un équipier. Mais si tout va bien, ce dont je suis certaine, nous tracerons notre route jusqu'aux Antilles, sans escale intermédiaire.

L'appareillage est prévu en fin de semaine, dès que le bateau et l'équipage sera prêt, probablement samedi ! Youhou!! bientôt le jour J... et rendez vous dans environ un mois, pour vous racontez notre traversée!

Des bises à tous, souhaitez nous bon vent ! 

samedi 11 février 2012

Le voyage reprend !!

Allez, allez, les sceptiques, je vous entends d'ici :"Wouah, ça y est, ils sont calés à Graciosa, ils ne bougeront plus, c'est fini... deux ans qu'ils nous bassinent pour s'arrêter à la première île venue, pour un ptit poignet cassé... la loose!!" et bien non! Ca y est, nous avons repris la mer! "Hourra!" crie Jérôme, "Youpi" crient les enfants, "Pas trop de vent" prie maman.... enfin bref, depuis le premier février, nous voilà repartis.

Reprendre la mer n'a pas été une mince affaire car après trois mois à Graciosa, le bateau avait plus l'air d'une caravane flottante, plutôt que d'un bateau tourdemondiste... mais c'était sans compter l'opiniatreté de mon homme et le précieux coup de main de notre pote Thierry. Il nous aura quand même fallu deux semaines pour remettre Loustic en marche : points de rouille faits, nouvelle filière car Jérémy est prêt de marcher, vérification du gréement, remise en place du régulateur d'allure... j'en passe mais y'avait du boulot.

Nous avons appareillé par une belle matinée, direction Arrecife sur l'île de Lanzarotte, 10/15 noeuds de NE annoncés, peu de houle... parfait. Bon, en fait de 10/15, c'était plutôt 15/20 noeuds et un peu de mer... mais bon, rien d'insurmontable, même pour moi! Mais malheureusement pour nous, comme d'habitude depuis que nous sommes partis, notre moteur vibre, l'arbre d'hélice tape dans le tube d'étambot et fait un boucan d'enfer...nous commençons à en avoir marre de ce moteur qui nous fait des siennes depuis le départ.
Arrivés à Arrecife nous décidons donc de contacter le mécanicien français qui nous a refait (déjà) la pompe à eau. Il peut voir notre bateau mais seulement à Porto Calero, une marina au sud. Nous laissons donc passer le coup de vent annoncé, amarrés sur corps mort à Arrecife (50 noeuds de vent, le bateau à côté du notre a trainé son bloc sur 15 m!) et en profitons pour ravitailler car les placards sont (archi)vides!

Cette escale nous a permis de faire la connaissance de Paula, Sergio et leur petite Norah, qui a le même âge que Jérémy. Cette famille adorable vit sur Lanzarotte depuis Juillet. Lui est pédiatre, elle infirmière.
Sergio a eu la gentillesse de faire un petit "check up" à Jérémy qui est en pleine forme! Nous avons passé de très bons moments ensemble et nous nous sommes promis de nous retrouver à Las Palmas, où vit la famille de Paula.

La nav vers Porto Calero s'est bien passée : une dizaine de milles bon vent arrière, 20 noeuds. Un bout de génois et Loustic marche à 5 noeuds... malheureusement, Marine est malade... dur dur de reprendre la mer pour les petits mousses.
Une fois amarrés, après un coup d'oeil au moteur, le verdict du mécano tombe : il faut changer les silent blocks... super...nous voilà coincés ici pour trois jours... le temps de démonter, changer et remonter. Ce n'est pas grave :  la marina est belle (chère mais belle...) et il y a une connexion wifi !

Aujourd'hui Samedi, tout est en ordre. Nous appareillons donc en début d'après midi pour la Isla de Lobos au Nord de Fuerte Ventura, puis direction Las Palmas sur Grande Canaria où le carnaval nous attend!

La suite au prochain épisode, probablement à Las Palmas! ( et désolée pour cette longue période de silence mais rien de vraiment nouveau ne s'était passé depuis!).

dimanche 11 décembre 2011

Bye bye les copains :)

Rester au port a ses avantages : au bout d’un mois et demi, on commence à connaître pas mal de monde, et des amitiés se nouent, pour nous comme pour les enfants! Ainsi, lors de notre arrivée fracassante (à tous points de vue !) nous avons immédiatement sympathisé avec Thierry et Muriel, ainsi qu’avec Karina. Mais les meilleurs choses aussi ont une fin, et c’est la règle des voyages : on rencontre des gens, on se fait des amis que l‘on voudrait mieux connaitre, mais déjà, les routes se séparent et chacun poursuit son cap, selon son vent, ses envies et ses obligations!

Thierry et Muriel sont partis de Bretagne. La cinquantaine, lui, ancien judoka, elle, ex-gymnaste. Ces deux là s’entendent à merveille et se tiennent par la main quand ils vont faire leur courses !
Ils ont décidé de profiter de leur retraite tant qu’ils sont en forme pour voyager avec « la Viale », leur ketch en inox, jusqu’à plus envie ! Avec eux, Nico et Marine se sont trouvés des papi-mamie de substitution, et Mumu s’est trouvée des petits enfants temporaires! Au programme : gâteaux; apéros, balades…On a connu plus triste comme programme! Muriel a même fait pendant trois semaine l’interim du CNED pour Nico, ce qui nous a grandement soulagé, les uns et les autres!



Nous les avons quittés fin novembre car ils rentraient pour passer les fêtes avec leurs enfants et petits enfants Nous espérons bien les revoir en France !

Sportive, grande, blonde, les yeux bleus, Karina est, vous l’aurez deviné, suédoise. Elle me fait un peu (beaucoup?) penser à ma sœur! Elle vit à bord de Discovery, un ovni de 11m, avec ses deux enfants. Stephan, son mari, travaille sur les plateformes et fait les aller-retour entre la Suède et Graciosa. Ils ont décider de faire une pose d’un an à Graciosa, avant de continuer leur voyage vers les Antilles. Malte et Tilde, 7 et 5 ans, sont scolarisés sur l’île et s’entendent aussi bien avec Marine et Nicolas, que Jérôme et moi avec leur maman!

En un mois, nous avions pris nos petites habitudes. De temps à autre, footing matinal avec Jérôme, et l’après midi, petit café pendant que les enfants jouaient, un coup sur un bateau, un coup sur l’autre ! Et ensuite, départ en cortège vers la plage où les enfants pouvaient crier et courir à volonté !



Comme à Manu et Isa, Steph et Sylvie ou Seb et Sandra, nous avons du dire « au revoir » à nos amis suédois ce matin . Ils rentrent en Suède pour fêter la Noël en famille… Les enfants avaient leur cœur gros de voir partir leurs compagnons de jeux, et moi mon amie Karina. Qui sait si nous nous reverrons?

Playa Cocina, ou "Là où on sait pourquoi on est parti!"

Voilà plus d’un mois que nous sommes sur la Graciosa, et à part la balade à Pedro Barba et un rapide tour sur le volcan derrière le village avec Karina, mon amie suédoise, nous n’avons rien vu ou presque de Graciosa!
Nous décidons donc, par une journée de grand soleil, de réparer cette hérésie et de partir pique niquer avec les enfants de l’autre côté de l’île. Une fois expédié le CNED, il est évidemment trop tard pour pique niquer… Qu’à cela ne tienne, nous mangeons en vitesse et nous voilà partis, sac au dos pour Jérôme, et bébé au dos pour moi! Il est 13h et le temps est magnifique : nous sommes ravis! Nous décidons de traverser l’île dans sa largeur pour aller voir de l’autre côté, sur la côte ouest, la plage des surfeurs.
Evidemment, à peine partis du bateau, Marine et Nicolas entament leur sérénade : « J’ai soif ! J’ai chaud! Je suis fatigué! C’est encore loin? » Imperturbables, nous continuons la route avec Jérôme, en parents indignes que nous sommes! Au bout d’un moment ( 15mn!) les enfants se résignent à mourir de soif et / ou de fatigue et commencent donc à regarder autour d’eux. Ils ont pris la loupe de leur microscope et examinent toutes les plantes et les insectes qui leur tombent sous la main. Nos explorateurs en herbes ont même pris une boite pour récolter des trésors, on sait jamais!
Jérémy, lui, s’offre une petite sieste sur le dos de sa maman!
Arrivés de l’autre côté de l’île, nous ne sommes pas déçus : une longue plage de pierres volcaniques s’étale jusqu’à la pointe. Plusieurs groupes de surfeurs sont là. Pour s’abriter du vent qui souffle sans discontinuer, ils ont monté de petits murets en arc de cercle qui servent, vous l’avez deviné, de cabane aux enfants. On en trouve d’ailleurs sur quasiment toutes les plages, ce qui n’est pas mal pour les occuper quand, comme nous, vous oubliez systématiquement les seaux, pelles et râteaux ( qui a dit : « volontairement » ?). Certains surfeurs sont dans l’eau, attendant LA vague et d’autres se chauffent au soleil, après avoir fini leur « ride ». Il règne ici une atmosphère spéciale : on approche une communauté à part, qui a posé ici ses quartiers.
Nous continuons notre chemin et entamons l’ascension (173m) de la Montana Amarilla (ses flans sont jaunes, d‘où son nom), à la pointe sud ouest de Graciosa. Les enfants souhaitent en effet voir un cratère de près et j’ai très envie, quant à moi, de monter jusqu’au sommet pour admirer la vue. Mais je suis mal chaussée et le sentier n’est pas stable… avec Jérémy dans le dos, il n’est pas raisonnable de continuer à monter : demi-tour toute, nous redescendons, direction la plage.
Aux pieds du volcan, une vision de rêve nous attend : la Playa de la Cocina. Sable blanc, eau eaux turquoise, complètement abritée du vent… enfin, nous savons pourquoi nous sommes partis! Nous nous précipitons vers ce havre de paix, le temps de poser les sacs et tout le monde est en maillot de bain. La mer est transparente et grouille de poissons! Même Jérémy a l’air de trouver qu’ici, le sable a meilleur goût que sur le reste de l’île! Après une bonne heure et demi de farniente, nous repartons, ravis, car il nous reste du chemin pour rentrer au bateau.
Nous arrivons à la nuit tombée, enchantés de notre virée, et nous nous promettons de ne pas quitter Graciosa sans être retournés là bas : cette plage est la plus belle que l’on ait vu depuis notre départ des Baléares!


Balade à Pedro Barba

Pedro barba est un petit village de pécheurs, créé dans les année trente à l’est du village principal Caleta del Sebo. Abandonné dans les années 60 en tant que tel, il s’est transformé peu à peu. Aujourd’hui on y trouve surtout des résidences secondaires. De nombreux poivriers y poussent et nous avons décidé, avant le départ de nos amis Muriel et Thierry d’y faire une expédition !
Nous voilà donc en route, porte-bébé au dos, à la découverte de ce charmant village. Il nous faudra marcher une bonne heure et demi avant d’arriver à destination et la dernière portion de chemin est à flanc de volcan. Nous préférons donc, sur les conseils de nos amis, laisser les enfants avec Muriel sur une petite plage bien abritée et poursuivre avec Thierry, qui nous sert de guide pour l‘occasion. Effectivement, le chemin est vraiment escarpé et avec ce du vent du nord qui souffle à décorner les bœufs, nous nous félicitons de ne pas avoir emmenés les petits!
Au détour du sentier, nous apercevons enfin, niché derrière le volcan, Pedro Barba et son petit port… c’est magnifique! Venir ici en bateau (par beau temps évidement!) doit être idyllique! Mais Thierry me met en garde sur la hauteur d’eau : attention à la marée!


Arrivés sur place, nous constatons qu’effectivement, Pedro Barba est totalement désert… mais quel endroit adorable! Comme sur le reste de l’île, les maisons sont d’un blanc éclatant, petites et carrées, et sans toit, au grand damne de Marine !! Leur blancheur contraste avec le sol des jardins aménagés de pierres volcaniques.
Pendant que Jérôme et Thierry ramassent du poivre, je fais un petit tour dans le village. Les gens qui ont des maisons ici doivent avoir un certain niveau de vie : les jardins sont tous entretenus, avec arrosage automatique, s’il vous plait, et certaines habitations sont même équipées de panneaux solaires.
Parmi elles, la maison de mes rêves ! Face à la mer, des ibiscus flamboyants l’entourent et un bougainvillier magnifique court sur sa façade… mince ! Me voilà lyrique… c’est que je suis tombée amoureuse de ce coin de paradis, à l’écart du temps et de l’agitation moderne…



Mais le soleil descend vite et il nous faut quitter cet endroit merveilleux car Muriel et les enfants nous attendent. Il ne faudrait pas qu’ils prennent froid… Nous rebroussons donc chemin, les sacs plein de baies rouges qui parfumeront nos repas!

Quand nous les rejoignons, une grande nouvelle nous attend : Jérémy a fait son premier vrai quatre pattes! En effet, nous voyons les traces de ses pérégrinations sur le sable! Et cerise sur le gâteau : Muriel a immortalisé l’instant grâce à sa caméra qu’elle emmène partout avec elle!